Ma Divine comédie
Oeuvre en cours
Mon projet s’inspire de la structure du texte de Dante.
l’Enfer, le Purgatoire, le Paradis.
Ici dans une lecture contemporaine et personnelle.
Chez Dante, c’est le chemin de l’âme vers la lumière.
Chez moi, c’est celui d’une reconstruction après l’emprise.
​​​C’est l’histoire d’une emprise, du fou et de sa victime.
L’Enfer raconte la chute, la perte de soi.
Le Purgatoire, c’est la lente réparation, la reprise du souffle.
Et le Paradis, c’est ce qui reste à atteindre : l’élévation, encore en devenir, où la douleur se transforme en lumière.
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L’Enfer
L’Enfer, c’est le chaos intérieur, la perte de repères.
Je l’ai imaginé comme une descente dans la matière, un espace de confusion où tout se défait.
Il parle de domination, de perte de soi, de la violence de l’emprise, visible ou invisible.
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Le Purgatoire
Le Purgatoire, ici, n'est pas une punition mais un travail de réparation.
J’y mets en scène mes découpes : on y voit la douleur, mais aussi le mouvement, la cadence du geste.
Reconstruire ne se fait pas sans douleur.
Cette cadence ouvrière vient de loin, un rythme naturel qui structure mon travail.
C’est une manière de continuer à faire, de ne pas se laisser happer par la souffrance.
Chaque découpe, chaque enchainement devient une pulsation, une respiration qui remet mon monde en ordre, morceau par morceau.
Le Paradis
Le Paradis représente l'élévation, la lumière après la nuit.
Aujourd’hui encore, il est suspendu bas, non par choix esthétique seulement, mais parce que cette élévation est en cours.
Je ne triche pas avec la verticalité : elle se construit avec le temps.
C’est une métaphore de la guérison, lente, progressive.
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Les Profils Bleus
Les profils bleus accompagnent l’ensemble de cette traversée.
Plus jeune, je dessinais des visages de profil au crayon, avec une précision minutieuse pour rester fidèle à ce que je voyais.
Avec le temps, j’ai simplifié ces formes pour qu’elles deviennent des signes universels : des visages sans identité particulière, porteurs d’une essence plus profonde.
Le BLEU, dans mon travail, est une couleur de profondeur, d’élévation et de spiritualité.
Ces profils traversent l’œuvre comme des témoins silencieux, accompagnant la chute, la réparation et l’élévation.

L'enfer
Vue d’ensemble ici ; les textes, pour une lecture immersive, sont visibles uniquement sur place.


Le Purgatoire
Gestes répétés, découpe d’environ 5 000 à 6 000 profils sur deux rouleaux de 10 m, cadence ouvrière et travail de réparation.
Adaptation du processus pour le grand format : peinture d’un rouleau de 10 m, découpe en bandes puis profils et vernissage pour conserver rythme et intensité.


Que sont ces fragments, témoins de nos reconstructions ?


Le Paradis
Elévation en cours, installation suspendue, transcender la douleur en lumière.